Invité Invité
| Sujet: Apprendre le Québecois Jeu 15 Mai - 23:00 | |
| En lisant cette article, vous allez bientôt en savoir plus sur la langue québecoise parce que certains dans le rp l'utilise parfois.
Le québecois n'est pas du francais, pas de l'anglais, pas de l'Amérindien et pas de l'espaniol. C'est le mélange des trois avec un peu de religion dans cela...
________ 1- Expressions diverses - Les trois repas: Déjeuné (Matin), Diner (Midi), Souper (soir)
- Ajout de "-tu" après les questions: T'en veux-tu? Il en veut-tu? Ils en veulent-tu? Tu m'écoutes-tu? Je l'ai-tu?
- À c't'heure ou Asteure (réduction de "À cette heure", a le sens de maintenant)
- Pantoute! (ou "pas-en-toute", signifie "pas du tout!")
- Tiguidou! (c'est d'accord!)
- C'est écoeurant! C'est l'enfer! (peut être extrêmement négatif OU extrêmement positif)
- Je suis tanné, c'est plate (j'en ai marre, c'est ennuyant / ennuyeux)
- Au Québec, on n'aime pas les gens qui s'énervent! Tords pas tes bas! Capote pas! Brise pas ta chaîne! Garde tes shorts! Grimpe pas dans les rideaux! Mange pas tes bas! Pogne pas les nerfs! Prends ton gaz égal (du calme!) 2- Prononciation - Nous modifions souvent la fin des mots. EX: Banc -> Bin Maman -> Mamin Pas -> Po
- Réduction du pronom "il" en "y": Y peut pas venir, Y'est malade, Y'a pas le temps.
- Réduction de "elle" en "a": A perdu sa montre, ("elle a" devient un "aa" allongé aa pas le temps, aa mal au dos.
- Vive les raccourcis de la langue: "Chu" (contraction de "je suis"): chu fatigué, chu tanné, chu en retard, etc.
- Un vieux "t" ancestral persiste dans les expressions "il fait frette" (froid), "mon litte" (lit), "viens icitte" (ici), "pomme pourritte" (pourrie)
- Les mots communs qui se terminent en "-oir" sont souvent prononcés "-oèr": avoèr (avoir), à soèr (soir), la bouilloère (bouilloire), etc.
- Le son "è" en fin de mot devient souvent "a": je l'sava (imparfait), jama (jamais), parfa (parfait). 3- Noms courants Un abreuvoir (fontaine pour boire)
Une agace (aguicheuse)
Un aiguisoir (taille-crayon)
La balloune (ballon)
Un barbier (coiffeur)
Des barniques (lunettes)
Une broue (une bière)
Un bazou (une vieille auto)
Des bébelles (jouets ou babioles)
Un bec (un bécot, un baiser)
Une bécosse (toilette sèche)
Un bécyque (une bicyclette)
Une bédaine (gros ventre)
Une bibitte (insecte ou animal inconnu)
Des bidoux (de l'argent)
Ma blonde (mon amoureuse)
Des bobettes (caleçon, sous-vêtement)
Une calotte (casquette)
La cassonade (sucre brun)
Un cégep (collège)
Un char (voiture)
Une chicane (conflit)
Mon chum (ami, copain ou amoureux)
Un citron (auto en mauvais état)
Des claques ou chouclaques (couvre-chaussures)
Une craque (remarque désobligeante)
Une débarbouillette (une savonnette)
Un dépanneur (petit magasin général)
Des flots (des enfants)
Du foin (de l'argent)
Des foufounes (fesses)
Un frigidaire (réfrigérateur)
Galarneau (le soleil)
Un Gino (un macho, un phallocrate)
Une lampe de poche (lampe-torche)
De la liqueur (boisson gazeuse)
Un minou (un chat)
Mes mitaines (moufles)
Une passe (un laissez-passer)
Une patate frite (des frites)
Des patates pilées (pommes de terre en purée)
La pâte à dents (dentifrice)
Une patente, un cossin (truc, chose, objet inconnu)
Une peignure (coiffure)
Un perron (petite véranda)
Une piastre ou piasse (un dollar)
Un piton (bouton qu'on appuie)
Un pitou (un chien)
Un plasteur (pansement)
Une pogne (piège, ruse)
Une polyvalente (école secondaire)
Quétaine (moche, passé mode)
Un siffleux (marmotte)
Des sparages (grands gestes)
Une tabagie (vend cigarettes et journaux)
Une tuque (bonnet d'hiver en laine)
Des vidanges (ordures)
Une vue (un film)Les mets et la cuisine traditionnelle Le ragoût de pattes, la tourtière, les bines au sirop d'érable, les oreilles de Christ, les pets de soeur, le pouding chômeur, les cretons, la tête fromagée, le sirop d'érable (en sucre, en beurre, en tire, etc.), le pâté chinois, le pâté de viande, la soupe aux pois, la minoune, la soupane, le cipaille, les grand-pères, la tarte à la farlouche, la gibelotte, les plorines, des bonbons aux patates, des grillades de lard, du boudin, des petits poissons des chenaux, la soupe aux gourganes, la soupe au pain, le bouilli, la soupe aux coques, le ketchup aux fruits, la tarte au sucre, la bière d'épinette, le caribou, le ragoût de boulettes, le blé d'Inde (vive les épeluchettes), les beignes et beaucoup de patates!
Le fast-food: la très populaire poutine (frites avec sauce et fromage en grains), le michigan (hot-dog avec sauce à la viande), la guédille (très populaire à Sherbrooke, il s'agit d'un hot-dog dans lequel des frites et du chou remplacent la saucisse, également appelé «moineau» dans le Bas-Saint-Laurent), le hot-dog «stimé» (à la vapeur) ou «tosté» (grillé).Les anglicismes Baquer (donner son appui, son accord)
Bosse (se comporter comme si on était le patron)
Canceller (annuler)
Une cédule (un horaire)
Être djammé (coincé), raqué (fatigué, endolori), dérenché (en piteux état), fucké (brisé), badloqué (malchanceux).
Kiquer (donner un coup de pied)
ouatcher (garder à l'oeil)
Ploguer (brancher)
Puncher (donner un coup de poing)
Slaquer (congédier)
Spotter (apercevoir)
Rusher (se dépêcher, faire à la hâte)
Toffer (endurer une situation désagréable)
tripper, bozer (avoir énormément de plaisir, être en extase)
Vedger (paresser, perdre son temps)
La sloche (gadoue), la scrappe (déchets), la poque (rondelle de hockey), l'élévateur (ascenseur), le flat (crevaison), le beurre de pinottes (d'arachides).
Le "Bonhomme Sept Heure", personnage légendaire utilisé pour faire peur aux enfants qui refusaient d'aller se coucher, prendrait son nom de "Bone Setter", nom anglais donné aux ramancheurs.
Le mot "pitoune" utilisé aujourd'hui pour parler d'une belle femme (pas toujours très flatteur pour la fille en question), fut également utilisé par les bûcherons pour parler de troncs d'arbres. Le mot viendrait de l'anglais puisque les bûcherons anglophones avaient hâte à leur congé pour aller fêter et revoir des femmes à la "Happy Town" (la pitoune pour des oreilles francophones). Metéo Il mouille (il pleut)
Il fait frette (très froid)
Il mouille à boire debout (abondamment)
Il mouille à sieaux (beaucoup, comme si on vidait des seaux d'eau)
Il vente pour écorner les boeufs (violemment)
Des bancs de neige (congères)
Du frimas dans les vitres (fine couche de glace)
De la poudrerie (blizzard)
Les insultesNiaiseux, niaiseuse, cave, épais, épaisse, tarla, innocent, sans-dessein, sans-génie, bozo, clown, colon, légume, mal-amanché, mal-engueulé, croûte, cacaille, zouave, tata, toton, totoche, têteux, têteuse, cruchon, cruche, guidoune, licheux, senteux, morveux, maniéreux, mouk-mouk, ti-coune, agrais, grand flanc mou, grand slaque, effronté, polisson, cochon, zouf, courailleux, pissou, taupin, face de boeuf, air bête, quétaine, guerlot, grébiche, v'limeux, seineux, pisseux, bretteux, colleux, ostineux, râleux, renifleux, écornifleux, chiâleux, tapon, baveux, barbeux, pouilleux, langue sale, mon écoeurant, ti-cul, gino, crotté, chien à culottes, pas-bon, poche, lètte, pioche, gratteux, poire, moron, vendu, pourri, tout-nu, mangeux d'marde, grosse torche, cornichon, braillard, r'chigneux, creton, fatiquant, achalant, gossant, gniochon, cucu, quétaine, casseux de party, petite vinyenne, poisseux, fendant, frappable, aguissable, patate, tête de cochon, tête de melon, tête de pioche, magané, marabout, mal-amanché, baquais, bavasseux, bavasseuse, beigne, pâte molle, péteux de broue, grosse plorine, poche-molle, tête-folle... Mettre "maudit" devant ces insultes en augmente l'effet. Les terribles sacres Au Québec, pour blasphémer, il faut faire appel au vocabulaire religieux. Employez-les seulement entre amis (ou pour ajouter de la gravité à une insulte) car ils peuvent choquer et sont jugés socialement inacceptables et très grossiers. Il y a les sacres "durs" et les sacres "doux".
Les sacres durs les plus courants sont: crisse, tabarnaque, esti, calvaire, câlisse, ciboire, viarge, baptême et sacramant. On peut les combiner pour doubler ou tripler l'effet: osti de câlisse. On peut les sanctifier: saint-ciboire.
Les sacres doux sont des espèces de versions ramollies des sacres durs, ils sont donc moins choquants mais ne s'utilisent pas dans n'importe quelle circonstance non plus. Les plus courants sont: tabarslaque, tabarnouche, calvasse, calvince, tabouère, clisse, crime, batèche, sacramouille, cibolaque, christie, etc.
Les sacres peuvent être utilisés comme simple interjection (marquant la surprise, la douleur, la consternation). Ils peuvent être utilisés comme noms communs et deviennent alors des insultes (en mettant "un(e)" ou "le/la" devant). Ils peuvent qualifier (un calvaire de bon film), quantifier (il y en avait en tabarnaque) et certains sacres durs peuvent même servir de verbes (crisser, câlisser, décâlisser, déconcâlisser, etc.)
J'aimerais insister sur le fait que ces mots peuvent s'avérer extrêmement choquants, même si ils peuvent paraître plutôt inoffensifs et rigolos à des visiteurs étrangers. Ils s'utilisent dans un contexte très décontracté et amical, ou encore si vous voulez être très insultant (au risque de recevoir une claque sur la "yeule")!_____ C'est la fin de cette courte de lecon, bientôt la suite ! |
|